Lors d’une réception, nous observons un groupe de personnes élégamment habillées où chaque individu cache sa vulnérabilité derrière un faux sourire. L’occasion n’est pas claire et les relations entre les personnes ne sont pas claires. Personne ne sait quelles sont les attentes auxquelles il doit répondre. En l’absence d’un cadre clair, chacun s’engage à se comporter le plus poliment possible.

Tout en buvant du champagne, les gens s’observent avec excitation. Plus le comportement social souhaitable reste flou, plus il devient insupportable de prétendre que tout va bien. Les invités montrent de plus en plus de signes de haute pression et perdent un à un le contrôle de leur comportement. Ils se parlent encore, mais plus l’un à l’autre. Quelqu’un se heurte à la caméra, si bien que même le film menace de perdre le contrôle. Les gens commencent à regarder la caméra et soudain, nous nous sentons aussi menacés.

L’exposition donne forme à des sentiments cachés de honte et de vulnérabilité. Le spectateur est plongé dans l’expérience d’une situation où, en surface, il n’y a pratiquement aucune action, mais où, sous la peau, un sentiment de malaise refoulé grandit. Comme dans un cauchemar, il y a une logique poétique qui relie les images et les sons de manière associative.